Tai Ji Quan

 

Ke wen La pensée du taiji

« Il faut distinguer le Tai ji quan, la boxe Taiji et la pensée du Taiji.
La pensée du Taiji est la racine de la culture chinoise, c’est une vision de la cosmologie et de la vie humaine ; elle se manifeste dans toute la philosophie et l’art chinois.
C’est une sagesse qui nous donne la capacité de prévoir et de diriger les changements dans la direction juste. Elle nous demande d’être dans l’adaptation aux circonstances tout en recherchant l’harmonie, la fluidité et le naturel. »

Le Tai ji quan est la boxe du Tai Ji qui concrétise cette pensée dans le travail du corps et de l’esprit. C’est une réalisation de l’être à travers le corps : la force et la puissance sont reliées avec la douceur et la lenteur.
La calme profond réunit le corps, le qi et la conscience dans l’unité pour éveiller le potentiel de vivre.

Pour moi le Qi gong et le Tai ji quan sont inséparables.

Dès le début j’ai pratiqué ensemble le daoyin yang sheng gong et le tai ji quan à Kunming. Ce sont les m’mes principes de structure corporelle selon la pensée et la philosophie chinoises. L’enracinement renait avec la force interne, la fluidité, la légèreté renait avec l’ouverture de l’esprit, le juste milieu est relié à la profondeur de l’être. L’unité du corps constitue un langage global qui communique avec la nature et l’univers.
J’ai commencé la pratique de style Yang dès 1986 avec Madame Deng Jie Wei et rencontré plusieurs fois les deux grands maitres d’art martiaux Maitre Sha Guo Zhaen et Maitre He Fu Sheng, un des plus grands maitre de l’école Xing Yi.
J’ai toujours continué la pratique de style Yang et élargi en m’me temps ma connaissance vers les autres styles, vers la main de Tai Ji de Maitre Zhang Guang De. Pendant dix ans j’ai toujours été passionné par cette pratique, qui représente pour moi la meilleure synthèse entre le Qi Gong et le Taijquan, cette méthode associe parfaitement l’aspect thérapeutique et l’aspect art martial.

fleur sur feuilles vertes

En 1994, dès mon premier voyage à Beidaihe, j’ai commencé la pratique de style Wu avec Maitre Feng Yi Jian, et continuer à m’améliorer dans le style Yang. Maitre Feng Yi Jian est le disciple de Maitre Li Jin Wu un des plus grands maitre de Taiji chuan de Chine. J’ai eu la chance de le rencontrer en 1994 et 1995, la puissance de son Tui Shou sur sa chaise roulante en face de jeunes pratiquants, m’a marquée et impressionnée encore jusqu’à aujourd’hui, comme sa modestie et sa grandeur d’être.
Chaque année, quand je retourne à Bedaihe, avec mes élèves, je travaille toujours avec Maitre Feng Yi Jian, c’est un maitre qui représente pour moi l’excellence de la pratique et de l’esprit du Taiji, où l’extrême puissance traverse la douceur.

Ke Wen et Liu Shui Bin

En 2001 je suis allée à la montagne taoïste Qing Cheng shan à cette occasion j’y ai rencontré Maitre Liu Sin Bin, héritier de l’école des arts martiaux de Qing cheng shan. Dès l’année suivante j’y suis retournée avec mes élèves pour étudier le Tai ji quan de l’école de Qing cheng. Un style interne puissant, d’une efficacité remarquable sur la santé et la vitalité, issu des techniques secrètes taoïstes. Depuis ce temps-là, avec nos voyages annuels et nos échanges multiples, des liens très étroits se sont tissés avec les Temps du Corps.

A partir de 2004, j’ai commencé à emmener chaque année mes élèves dans la Montagne Wudang, berceau du Taiji Quan, des arts martiaux internes et du taoisme.
La rencontre avec les différents maitres a approfondi et continué d’enrichir mes connaissances pour atteindre l’essence de la pratique : vive comme un tigre, puissante comme un dragon, légère comme un oiseau, fulgurante comme l’éclair, calme comme la lune.
Toutes ces manifestations du Qi devraient être reliées au calme profond et avec le non agir de l’être.
Dès 2005 j’ai créé l’école des cinq animaux de Wudang en France, j’ai invité chaque année Maitre Yuan Li Min en France, pour continuer à former des professeurs et élèves. Grace à ce travail de transmission et développement de l’école Wudang en France, j’ai été nommée « Héritière des arts martiaux de Wudang » par le bureau de l’administration des arts martiaux de Wudang.

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